(1) Jean de La Fontaine ça y est ! Le réseau commence à prendre forme, toutes les voies sont posées, les fils électriques alimentent tous les circuits, les trains circulent... un peu tristement. Parce que à quoi sert un train qui va de nulle part au même endroit et vice-versa ? Vite, vite, on ajoute quelques bâtiments : une gare, d’abord, le café de la gare, une poignée de maisons... Maintenant on est sûr que les trains vont avoir des clients. On les voit déjà aller et venir tout du long de l’Avenue de la Gare, ombragée de platanes — euh ? Bon, on achète une série d’arbres pour garnir l’Avenue de la Gare, et ça n’est pas donné. Si bien qu’on n’ose pas rêver à la belle forêt qui serait si spectaculaire, là -bas, dans l’angle, derrière laquelle le train disparaîtrait progressivement... parce que pour qu’il disparaisse, il faudrait au moins 40 ou 50 arbres, et pas des petits ! et à force, ça va me faire le prix d’une loco, et moi, ce qui me plaît dans le train, c’est le train ! Les arbres aussi, me plaisent, mais pas l’un OU l’autre. Alors, tant pis pour la forêt ?
NON ! Car SUPER RAIL
MINIATURE CASTRAIS est là
Comme toujours, il vous faut d'abord vous procurer l'outillage et la matière première. Pour fabriquer vos arbres en série, il vous faut deux ingrédients de base : du fil de fer pas trop gros (5 à 8 /10èmes de mm) et de la grosse ficelle à emballer (ficelle de sisal). Il vous faudra aussi du flocage, mais nous vous dirons comment en fabriquer vous-même si c’est nécessaire, de la colle (colle à bois en pot d'1 kg ou colle en bombe, mais c’est plus cher) et de la peinture en bombe : une couleur, ou deux si vous voulez faire luxueux. Quant à l'outillage, il est élémentaire : une pince coupante (pince universelle ou tenailles font aussi l'affaire), un étau, une chignole, ou mieux, une perceuse, si possible avec variateur de vitesse. Pour finir, une vieille paire de ciseaux. Et c’est parti,
Commencez par
couper un bout de fil de fer dans les 40 à 50 cm, que vous repliez
en U serré… pincez le bout du U dans l’étau. Avec vos vieux ciseaux,
commencez à couper des bouts d’environ 10 cm de votre ficelle, que vous
détorsadez, pour en faire des floches pas trop serrées. Au
fur et à mesure, glissez ces floches entre les branches du U (Fig.
1). De
temps en temps, pour que ça tienne, donnez un petit
tour aux branches de votre U (toujours dans le
Vous pouvez, au choix, laisser à la ficelle sa couleur jaunâtre naturelle, ou vous pouvez la peindre à la bombe, soit en vert, soit, pour certains autres arbres, en marron assez clair. Si donc vous avez choisi de la peindre, vous devez, IMMEDIATEMENT, avant que la peinture ne sèche, saupoudrer votre arbre de flocage plus ou moins fin, plus ou moins foncé selon le type de feuillage que vous représentez : un sapin est plus sombre qu’un hêtre, un platane a des feuilles plus grosses qu’un saule... Là , c’est à vous de regarder la nature autour de vous, et d’en apprécier les nuances. Mais quand on fabrique ce type d’arbre, il arrive qu’on cherche à fabriquer un tilleul et qu on se retrouve avec un très joli érable. Ce n’est pas grave ! Vous en ferez toujours quelque chose ! Si vous ne passez pas de peinture il faut enduire votre squelette d’arbre de colle. Avec de la colle en bombe, pas de difficulté. Sinon, trempez votre arbre dans de la colle à bois, laissez-le bien s’égoutter, puis saupoudrez le flocage. Dans tous les cas, laissez sécher, secouez bien votre arbre, puis éventuellement, redonnez-lui une petite couche de peinture pour fixer le flocage (avec du vernis mat en bombe, ça n’est pas mal non plus) Au R.M.C., notre spécialiste a fabriqué DES CENTAINES d’arbres sur ce principe. Il vous dira volontiers que c’est parfois plus compliqué que ça, qu’il y a des trucs et des tours de mains pour faire ceci ou cela. Il a raison. Personne ne peut pas devenir un expert en dix minutes ! Mais maintenant, vous avez appris les bases, alors bon courage ! Texte et dessin de Michel VIERS |