On appelle flocages ces poudres de diverses grosseurs, textures ou couleurs dont les modélistes se servent pour représenter la végétation, depuis le gazon le plus ras jusqu’aux buissons et aux arbres. À peu près tous les fabricants de décor pour le train miniature proposent des flocages plus ou moins réalistes et plus ou moins commodes à  l’usage. Tous les amateurs vous diront que la meilleure gamme se trouve chez la marque Woodland, que ce soit pour le choix des couleurs, de la texture ou pour la tenue “mécanique” et la résistance aux intempéries (par exemple ils ne fanent pas au soleil).

    Mais dans certains cas, vous pouvez avoir envie de fabriquer vous-même des flocages : pour créer une couleur introuvable dans le commerce, par exemple, ou parce que votre détaillant a oublié de se rapprovisionner, et le prochain arrivage est dans six mois !

   Le moyen le plus simple (mais pas le plus beau) est d'utiliser de la sciure de bois soigneusement tamisée dans une ou des passoires domestiques. La sciure fine peut donner de bons effets de gazon, d'herbe rase ou d'aiguilles de pins ou de sapins.
Évitez la sciure grossière ou la sciure d'aggloméré dont les brins sont trop carrés.

    Une autre source que nous utilisons en général, est la mousse de plastique (celle dont on se sert pour garnir les coussins). Vous pouvez en acheter des chutes par sacs énormes et pour pas cher. Ensuite, il vous faut la hacher.
    Le meilleur système, d'après nos expériences, consiste à  la faire passer, par bouts mouillés de la grosseur d'une noix dans un hachoir saucisses (deuxième passage avec grille plus fine), puis, pour des flocages très fins, à  sec dans un vieux moulin à  café.

    Le même procédé peut s'appliquer à  de vieilles éponges 'Spontex' (nous en avons obtenu de bons flocages pour représenter des fougères, des vignes ou des ronces) ; nous avons aussi utilisé selon la même méthode les boîtes à  œufs en carton.

   Tous ces futurs flocages doivent être teintés, et là , rien de plus simple : nous utilisons tout simplement de la teinture en poudre pour nylon qu'on trouve dans toutes les bonnes drogueries.

    Il suffit de suivre le mode d'emploi en l'adaptant à  cet usage un peu particulier. En résumé, voici la procédure :

     - Dans une vieille casserole qui ne servira qu'à ça, faites chauffer de l'eau jusqu'à  ébullition.

    - Arrêtez le gaz, versez la teinture ( à  peu près un petit dé à  coudre pour un litre d'eau), touillez, versez votre poudre de flocage et noyez-la, touillez à  nouveau soigneusement. Pendant que le mélange tiédit, ajoutez une poignée de gros sel pour aider à  fixer la teinture (vous pouvez aussi ajouter une lampée de vinaigre), touillez encore. Laissez refroidir. En général, quelle que soit la nuance choisie, dans votre casserole vous avez quelque chose qui ressemble de la purée d'épinards.

 

    - Garnissez une grande passoire à  pieds d'un bout de tissu solide, genre morceau de drap de lit ou vieille serviette de table. Versez votre soupe froide dedans et laissez filtrer. Refermez et comprimez le balluchon obtenu pour en faire sortir le maximum d'eau.

    - Déballez enfin votre cocagne de flocage, défaites-la et étalez-la sur un carton pour la laisser sécher.

    - Quand le tout est bien sec pour avoir des granulométries différentes, passer votre flocage dans plusieurs tamis aux maillages de plus en plus petits. 3 passages suffisent en génal, soit 4 tailles de grain.

     - Si vous voulez faire encore plus fin, faites-le passer une dernière fois au moulin à  café, puis triez-le à  la passoire : très fin pour pelouses et gazons, fin pour les herbages et les aiguilles de pin, moyen pour les luzernes, les broussailles et les arbustes, grossier pour les ronces et les gros arbres.

    - Les nuances de teintures les plus utiles sont, à  notre avis, le vert olive, le vert printemps (assez vif) le vert jungle (très sombre), et bien sûr on peut mélanger.

   -  On peut aussi utiliser cette technique pour de la ficelle de Sisal.

Si vous voulez des brins de couleurs variées, laissez la ficelle telle quelle.
Afin d'avoir une couleur unie, dé-torsader la.

    On peut utiliser aussi du jaune pour représenter du blé ou des touffes d'herbes sèches, et même du bleu qui, ajouté au vert, crée des nuances intéressantes.

Du blé