Pour mon modulino suivant, j’ai porté mon choix sur un projet beaucoup moins ambitieux (hum ! hum !) : un passage à niveau tout simple – que les lois de l’amitié m’ont imposé de baptiser PN 21, Lionel me comprendra.
Tout simple, certes, mais à barrières roulantes, et bien entendu les barrières vraiment mobiles devaient se fermer ou s’ouvrir l’une après l’autre. Voilà pourquoi la mécanique du bouzin a fait l’objet de pas mal de tâtonnements.
Finalement, deux systèmes d’entraînement de DVD tête bêche se chargent du travail.
Les barrières sont conduites à travers le double rail qui simule leur piste de roulement.
On voit comment est disposé le système.
Les barrières elles-mêmes et les portillons sont le résultat d’une photodécoupe sur un coin de table
et leur installation se fait sans problème.
Une seule « animation » me semblait un peu insuffisante, mais voilà que j’ai découvert que ma route présentait des signes de dégradation inquiétants.
Les Ponts & Chaussées alertés n’ont guère tardé à expédier sur place quelques brouettées de gravillon et une goudronneuse.
Et puis un rouleau compresseur pour faire les choses proprement.
Pour l’animer, un système tout simple bielle-manivelle entraîne un doigt à travers une fente pratiquée dans un bout de chambre à air. Vue de face, la crevasse crève les yeux,
vu de profil c’est beaucoup plus discret
et quand le rouleau est en place, c’est presque invisible.
Le modulino peut maintenant prendre forme.
La maison de garde est bâtie en carton-plume comme j’en suis coutumier.
Derrière, le jardin de la garde-barrière avec son puits, un poulailler et un petit clapier.
A gauche, un modeste ponceau enjambe un ruisseau qui s’évase dans une roselière peuplée de grenouilles (Busch).
A droite, une terrasse (encore une 1 !) offre deux amandiers à l’appétit d’un gentil écureuil (Busch).
Bien sûr, un triste représentant de la malbouffe, un Couique, s’étiole dans sa cage pendue au volet du PN.
Il ne reste plus qu’à réunir tout ça, secouer un bon coup et hop ! un modulino tout neuf sort du chapeau.
Zut ! j’ai oublié pour la photo la rangée d’arbres qui ferme l’horizon – je la mettrai plus tard.
1- Encore une en effet. La géométrie des modulinos impose une interface en escalier dont on peut souhaiter s’affranchir. Mes amis suisses ou normands jouent avec des pentes herbeuses ; moi, héritier des cohortes romaines, je préfère les terrasses. C’est une question de style.